Les guerres américaines - La Nouvelle France

Publié le par renaissance-fair

  800px-Pavillon LouisXIV.svg

 

 

La Nouvelle-France était une colonie et vice-royaume de la France, située en Amérique du Nord, ayant existé de 1534 à 1763. Elle a émané du premier espace colonial français, issu des explorations et des conquêtes monarchiques françaises. Elle a été d'abord une colonie-comptoir administrée par des compagnies coloniales, puis une colonie de peuplement, avec l'instauration du gouvernement royal.
Son immense territoire comprenait, à son apogée, les terres autour de la baie d'Hudson, du golfe et du fleuve Saint-Laurent, des Grands Lacs, du lac Winnipeg, de la rivière Ohio, du fleuve et du delta du Mississippi. Sa capitale était la ville de Québec.
La Nouvelle-France était constituée de 3 principales régions : le Canada, l'Acadie et la Lousiane. Par contre, ces derniers ne correspondent pas exactement à leurs homonymes modernes.

 

800px-Nouvellefrance-V2


Lors du premier recensement effectué en Nouvelle-France, en 1666, on comptait quelque 3 215 personnes dans la vallée du Saint-Laurent (voir canadiens). Un siècle plus tard, la population s'élevait à 90 000 personnes.
Les colons français ayant peuplé le Canada de la Nouvelle-France provenaient principalement de Paris, de l'Île-de-France et des provinces françaises d'Aunis, de Bretagne, de Normandie, de Picardie, du Poitou et de Saintonge ; les colons ayant peuplé l'Acadie étaient principalement originaires des provinces d'Anjou, du Maine et de la Touraine. De plus, les filles du Roi provenaient de l'Orléanais alors que quelques dignitaires arrivaient directement d'Île-de-France. Plaisance ou Colonie de Terre-Neuve fut fondé par les Basques du sud-ouest de la France. La Louisiane et la Baie du Nord furent principalement peuplées par les colons déjà établis en Nouvelle-France.
La Nouvelle-France barrait l'expansion vers l'Ouest des Treize Colonies anglaises/britanniques. L'Affaire Jumonville fut le point culminant des conflits territoriaux en 1754, ce qui a déclenché la guerre de la Conquête entre les Troupes de la Marine et les forces armées britanniques.

 

Pierre Le Moyne d'Iberville 1661-1706

Pierre le Moine d'Iberville

 

 

Giovanni da Verrazano est le premier émissaire français à utiliser l'expression Nouvelle-France (latin, Nova Francia) pour nommer les terres qu'il avait découvertes en Amérique. En effet, en 1524 il avait accompli une mission de reconnaissance le long du littoral atlantique de l'Amérique du Nord au nom du roi de France.
Terre amérindienne lors du premier voyage de Cartier, en 1534, dans le Grand Fleuve, la Nouvelle-France fut progressivement occupée de façon permanente par le Royaume de France de l'Ancien Régime.
Cette colonie servit alors uniquement à la pêche et à la traite des fourrures. C'était alors une colonie-comptoir. Elle portait ce titre puisqu'on ne vivait que temporairement en Nouvelle-France à cette époque. Les Français prenaient ce dont ils avaient besoin et repartaient en Métropole. Dès 1603 cependant, Louis Hébert devint le premier des colons français à s'établir de façon permanente en Nouvelle-France.
En 1627, le Cardinal de Richelieu créa la compagnie des cent-associés qui prenait alors la relève de ses prédécesseurs et, par le fait même, fit introduire la Coutume de Paris et le régime seigneurial en Nouvelle-France. Mais ce n'est que sous le règne de Louis XIV que furent envoyées les Filles du Roi et que furent adoptées les politiques de croissance de la population par l'intendant Jean Talon.

 

Jean Talon illustration from The Great Intendant

Jean TALON

 

En 1629, les frères Kirke conduisirent l'invasion de Québec qui mena à l'occupation de la Nouvelle-France, par le Royaume d'Angleterre, qui se termina à la restitution du territoire au roi Louis XIII par le traité de Saint-Germain-en-Laye de 1632.
Au terme de la guerre de la Conquête, la Nouvelle-France tomba sous occupation militaire britannique de 1760 à 1763. Puis au traité de Paris de 1763, le Royaume de France ne conserva que ses territoires aux Antilles ainsi que l'île de Saint-Pierre-et-Miquelon.
Si le XVIe siècle fut l'ère des premières expéditions et des établissements français éphémères, le règne d'Henri IV donna une impulsion importante à la colonisation de la Nouvelle-France. Au XVIIe siècle, Richelieu puis Colbert furent les principaux acteurs de la politique coloniale au sein du Conseil du roi de France. Le mercantilisme (ou colbertisme) inspirait alors les décisions prises pour la Nouvelle-France, dont le développement et gouvernement était confiés aux compagnies de commerce à monopole. Puis en 1663, le Conseil souverain de la Nouvelle-France fut créé hors du domaine royal, afin de prendre la relève des compagnies coloniales. Malgré la monarchie absolue qui demeurait en vigueur en Métropole, la vice-royauté se voyait alors investie de pouvoirs qui rappelaient le régime féodal du Moyen Âge. Dès lors, ce gouvernement royal se rapporta au Secrétaire d'État de la Marine.

Diverses compagnies coloniales se sont succédé dans le but d'assurer le gouvernement et le développement commercial de la Nouvelle-France :
• Compagnie de Rouen;
• Compagnie de Montmorency;
• Compagnie des cent-associés;
• Compagnie des Indes occidentales;
• Compagnie de la Baie du Nord;
• Compagnie des Habitants;
• Compagnie de la Louisiane;
• Compagnie d'Occident;
• Compagnie du Mississippi.
Outre les nations autochtones, la Nouvelle-France partageait principalement l'Amérique du Nord avec les colonies britanniques, dont la Nouvelle-Angleterre, ainsi que la vice-royauté de Nouvelle-Espagne. Mais c'est vers les années 1750 qu'elle atteignit son apogée territoriale. Elle regroupait alors cinq colonies possédant chacune sa propre administration régionale.

 

fier d etre2


LE CANADA

Le Canada — la plus importante des colonies de la Nouvelle-France —, fut exploré par Jacques Cartier dès 1534. Celui-ci rencontra des nations autochtones et y fit, en tout, trois voyages; la légende du Royaume de Saguenay ayant contribué aux expéditions subséquentes.
Alors que les coureurs des bois entreprirent la traite des fourrures pendant la seconde moitié du XVIe siècle, ce n'est qu'en 1600 que le premier comptoir commercial permanent fut établi à Tadoussac. Puis en 1603, sur la pointe Saint-Mathieu, Samuel de Champlain conclut un traité d'établissement en Canada avec les Montagnais, Malécites et Micmacs. Et alors, des colons français s'y implantèrent de façon permanente après la fondation de la ville de Québec en 1608. La vallée du Saint-Laurent devenait alors le cœur d'un développement colonial maritime, avec pour centre le cap Diamant et l'île d'Orléans, séparés par la baie de Beauport.
Contrairement à l'Acadie, la Louisiane et Plaisance, il relevait directement du gouverneur de la Nouvelle-France qui siégeait à Québec. Cependant, la colonie connut la création de trois gouvernements régionaux distincts, soit ceux de Québec (1608), des Trois-Rivières (1634) et de Montréal (1642). La région des Pays d'en Haut comprenait le bassin versant des Grands Lacs, dont les forts de Pontchartrain (Détroit) et Michillimakinac (Sault-Sainte-Marie) formaient à peu près les uniques pôles de peuplement français après la destruction de la Huronie.
Le Canada correspond aujourd'hui globalement au Québec ainsi qu'à différentes parties de l'Ontario et du Manitoba et aux États du Michigan, de New York, de l'Ohio et de Pennsylvanie. Par suite de la conquête de 1759, son patrimoine a évolué à travers le nationalisme « ancien canadien » de la Province de Québec et du Bas-Canada, auquel s'est ensuite substitué l'identité canadienne française, puis québécoise.

L'ACADIE

L'Acadie fut une colonie dont le territoire s'étendait globalement sur la Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick et le Maine ainsi que sur l'Île-du-Prince-Édouard, les îles de la Madeleine et le sud de la Gaspésie (baie des Chaleurs). Ses administrations siégeaient à Port-Royal — aux abords de la baie Sainte-Marie —, et son centre culturel, au Grand-Pré. Cependant, la capitale fut déménagée à La Hève de 1632 à 1635.
L'Acadie fut cédée par les traités d'Utrecht de 1713 au Royaume de Grande-Bretagne. Mais par suite de cette cession, l'Île Royale et l'Isle Saint-Jean furent élevées au rang des gouvernements administratifs de la Nouvelle-France. L'on entreprit alors le renforcement des colonies depuis les villes nouvellement fondées de Louisbourg et Port-la-Joye.
En 1755, au début de la guerre de la Conquête, la déportation des Acadiens fut conduite principalement vers les Treize Colonies ou en Métropole. Plusieurs se réfugièrent sur la péninsule acadienne et au Canada. D'autres trouvèrent refuge en Louisiane, plus précisément au sud des Avoyelles et à l'ouest du Mississippi, donnant ainsi naissance à l'Acadiane (ou pays des Cadiens), dont le centre culturel, en plein cœur des bayous, devint la ville de Lafayette.

LA BAIE DU NORD

La baie du Nord était un territoire utilisé par les Français et les Anglais pour la traite des fourrures dont chaque pays voulait obtenir l'exclusivité. Après une longue rivalité entre les deux peuples pour s'approprier la région, les traités d'Utrecht accordèrent finalement en 1713 la baie du Nord à la Grande-Bretagne. La région devint alors la Terre de Rupert, en l'honneur du prince Rupert.

TERRE NEUVE & PLAISANCE

Les pécheurs français exploitent les Grands Bancs autour de Terre-Neuve dès le XVIe siècle. Les colons de Plaisance étaient établis dans la localité éponyme, sur l'île de Terre-Neuve, ainsi que sur les îles de Saint-Pierre-et-Miquelon. Ils contrôlaient une partie des côtes de l'île. La lutte est constante contre les anglais pour le contrôle total de l'île, surtout à la fin du XVIIe siècle, essentiellement pour la prise des capitales respectives Plaisance et Saint-John's. Si le traité de Ryswick conforte les deux puissances, chacun gardant ses territoires respectifs sur Terre-Neuve; le traités d'Utrecht, quant à lui, obligent les colons à quitter l'île pour la colonie de l'Île Royale, car Terre-Neuve devient un territoire britannique dans son ensemble.

LA LOUISIANE

La Louisiane était une colonie nommée en l'honneur du roi Louis XIV. Elle était formée du bassin versant du fleuve Mississippi. Découvert en 1673 par Louis Jolliet et le père Marquette, le territoire fut pris possession par Cavelier de la Salle en 1682, au nom du roi de France, avant que Pierre Le Moyne n'y fonde la colonie en 1699.
Elle était subdivisée en deux régions administratives : la Basse-Louisiane et le Pays des Illinois, dit la Haute-Louisiane. Cette dernière région englobait la vallée de l'Ohio, fortement prisée pour le commerce de la fourrure, alors que la Basse-Louisiane s'étendait sur les plantations de cannes à sucre et de coton. Outre les terres fertiles des grandes plaines, on trouvait de même en Louisiane, la culture du chanvre, de l'indigo, du lin et du tabac.
Les capitales de la Louisiane furent établies au Fort Maurepas (à Biloxi Mississippi), puis au Fort Louis de La Mobile (à Mobile Alabama) et finalement, au Vieux Carré de La Nouvelle-Orléans. Pour sa part, le fort de Chartres (à Saint-Louis Missouri) devint le siège des administrations régionales du pays des Illinois.
Le traité de Paris de 1763 concéda la partie orientale du fleuve Mississippi au Royaume de Grande-Bretagne. Mais dès la fin de la guerre d'indépendance des États-Unis en 1783, le territoire devint l'objet de la conquête de l'Ouest. À l'opposé, la partie occidentale et le delta du fleuve furent intégrés à la Nouvelle-Espagne après le traité de Fontainebleau de 1762. Ceux-ci restèrent sous l'égide espagnole avant d'être cédés à la première République française par le traité de San Ildefonso en 1800, puis vendus aux États-Unis en 1803.

RELATION FRANCO-AMERINDIENNE

 

algonquin-2    

Algonquin


Dès le début du XVIIe siècle, les colonisateurs français entrèrent en contact avec les tribus autochtones. Ils s'allièrent avec les Micmacs, les Abénaquis, les Algonquins, les Montagnais et les Hurons. Samuel de Champlain participa à la protection de la colonie contre les Iroquois, devenus les ennemis des Hurons et des Algonquins. Cela à cause de leur rivalité engendrée par le commerce des fourrures et le fait que les Hurons avaient perdu leurs terres au profit des Iroquois.
Les Français étaient alliés avec presque toutes les nations amérindiennes d'Amérique du Nord. Les Amérindiens constituaient une force importante dans la défense de la Nouvelle-France. Comme les miliciens, ils étaient efficaces dans la guerre d'embuscade. Même si chaque nation amérindienne a ses propres rites et traditions, il est possible d'observer une constante dans les tactiques de guerre et les stratégies adoptées par les Amérindiens qui prennent part au conflit. D'abord, ceux-ci ne se battent jamais en terrain à découvert; les tactiques de l'embuscade et de camouflage sont plutôt le propre de ces alliés. En fait, l'attaque-surprise est leur plus fort atout. Elle prend de court les soldats européens habitués à la bataille en rangée et fait conséquemment beaucoup de ravages. Quant aux préparatifs de guerre, malgré quelques variantes d'un groupe à l'autre, on observe certains éléments communs : de longues discussions avant le départ, accompagnées du calumet de la guerre et de danses. Les rêves prémonitoires étaient également très populaires pour prédire l'issue d'une guerre ou si elle représentait un danger pour un individu ou une nation entière. Les armes utilisées par les Amérindiens étaient en général des couteaux, des haches et des fusils.


3351987017.2   

Armes indiennes

 

coustureSOLDATS

 

Soldats français

 

LA GUERRE DE CONQUETE

La Guerre de la Conquête constitue l’affrontement entre les Français et les Britanniques pour le contrôle de l’Amérique du Nord. Les hostilités commencent en 1754, deux ans avant le déclenchement de la Guerre de Sept Ans en Europe. Aux États-Unis, on utilise fréquemment les appellations French and Indian War ce qui signifie « Guerre contre les Français et les Indiens » ou « Guerre franco-indienne ». Cette guerre débute en 1754, lors d'accrochages dans la vallée de l'Ohio, les différents affrontements de cette guerre mettront aux prises les Français, leurs milices de la Nouvelle-France et leurs alliés amérindiens d'un côté et les Britanniques, leurs milices américaines et leur allié iroquois de l'autre. Le siège le plus impressionnant est celui de Québec en 1759. La prise de Montréal (1760) met fin à la guerre en Amérique. Le territoire français est attribué aux Britanniques en 1763 lors du traité de Paris à l'exception des îles St-Pierre et Miquelon près de Terre-Neuve.

LES MILICES FRANÇAISES

Formée en Nouvelle-France depuis 1669, les milices étaient constituées de tous les hommes valides âgés entre 16 et 60 ans. Les miliciens préfèraient la guerre d'embuscade, c'est-à-dire cachée dans les bois. Les miliciens étaient des hommes recrutés en campagne et en ville, qui n'avaient pas de formation de soldat. En temps de conflit, ils étaient obligés de prendre les armes. Sans uniforme militaire, les miliciens recevaient à chaque campagne une partie de l'équipement. Les troupes s'armaient elles-mêmes et il était attendu d'elles qu'elles soient en possession d'une bonne provision de plomb, de poudre et de mèche. L'intendant fournissait un fusil à ceux qui n'en possédaient pas.
Chacune des milices appartenaient à un siège d’un gouvernement régional. En Nouvelle-France, ceux-ci étaient au nombre de trois, Québec, Trois-Rivières et Montréal. La milice de Montréal était réputée pour être la plus active et la plus efficace en raison du fait qu'elle était composée de plusieurs voyageurs qui faisaient la traite des fourrures. Conséquemment, celle-ci était entraînée surtout pour les combats d'embuscades dans les bois, ce qui a d'ailleurs valu à ses hommes d'être surnommés les « Loups blancs » par les autres districts et par les Amérindiens. En 1759, environ 5455 miliciens de Montréal sont mobilisés, dont 4200 se rendent à Québec pour le siège. La plupart sont positionnés sur la côte de Beauport.

LA BATAILLE DES PLAINE D'ABRAHAM

 

PlainesAbraham


Pendant les mouvements de troupes de l'armée, et tandis que celles-ci se positionnent sur le champ de bataille, plusieurs miliciens et soldats des troupes françaises harcèlent les Britanniques sur leurs flancs. Ces escarmouches causent plusieurs victimes. Entre temps, Montcalm analyse la situation et conclut qu'il ne doit pas donner à l'ennemi le temps de se fortifier. Autrement, il lui serait impossible de le déloger. C'est donc vers 10 h 00 que le général ordonne l'attaque. Les troupes sont divisées en trois lignes, la première est constituée de réguliers, le deuxième de miliciens incorporés aux régiments, et la troisième également. La décision de Montcalm d'incorporer à chaque régiment de l'armée un corps de miliciens s'avère être catastrophique. La ligne se défait à quelques pas de l'ennemi, les soldats de la deuxième ligne tirent sans en avoir reçu l'ordre.
Les deux armées souffrent d'à peu près le même nombre de pertes : 658 du côté britannique et 644 du côté français. Le gros des pertes françaises survient au cours de la bataille rangée alors que les Britanniques subissent le gros de leurs pertes des mains des miliciens et des Amérindiens qui couvrent la retraite des soldats réguliers. La mort du général Montcalm et du général Wolfe survient à peu près au même moment. En tenant compte de l'ensemble des événements qui s'enchaînent à compter de 10 heures, les deux charges de la bataille rangée, la française et la britannique, de même que la fusillade d'environ 1 h 30 entre les Britanniques et les francs-tireurs, la bataille dure environ deux heures. L'historien D. Peter McLeod, qui considère l'ensemble des événements militaires de la journée, de l'attaque de l'avant-poste de Vergor à 4 h le matin jusqu'aux derniers coups de canon qui forcent la retraite des soldats britanniques à l'embouchure de la St-Charles à 12 h, juge que la bataille des plaines d'Abraham a duré environ huit heures. Le 15 septembre, une assemblée de 24 notables de Québec dont des commerçants, des officiers de milice et des fonctionnaires se tient dans la résidence, en partie détruite, de François Daine, lieutenant général de la Prévôté de Québec. Les membres de l'assemblée signent une requête demandant à de Ramezay de négocier la reddition de Québec. Daine lui remet la requête en main propre le jour même.

 

 

Montcalm on the Plains of Abraham

Montcalm

 


LE SIEGE DE QUEBEC


À l'aube du siège, la vie dans la ville de Québec et dans la colonie tout entière est devenue très difficile. Les Québécois sont épuisés par la guerre qui dure depuis maintenant cinq ans. Les relations entre Montcalm et Vaudreuil sont également de plus en plus tendues. Les habitants de Québec vivent dans la famine, la peur et l'incertitude. Pendant qu'ils voient leur ville être détruite par les multiples bombardements anglais, ils se demandent pourquoi les autorités françaises ne répliquent pas et pour quelle raison les munitions sont préservées. Les bombardements incessants, en plus de détruire une bonne partie de la ville, apeurent les habitants, particulièrement les enfants et les femmes, qui se réfugient dans la prière.
Durant le siège, Wolfe détache des troupes sur la rive sud et nord du fleuve et les emploie à bruler les fermes et le blé, ainsi que les villages, aussi loin que La Malbaie et Rivière-Ouelle. Les soldats britanniques profitent de leurs forces pour faire main basse sur les femmes, les enfants et le bétail qui n'ont pu se réfugier à temps dans les bois. Dans certains villages, comme à St-François-du-Lac, Portneuf et Saint-Joachim, massacres et scalps sont aussi pratiqués par les troupes.

 


LA DEPORTATION DES ACADIENS

 

Deportation of Acadians order, painting by Jefferys


La Déportation des Acadiens, ou le Grand Dérangement, est une expression utilisée pour désigner l'expropriation massive et la déportation des Acadiens, peuple francophone d'Amérique, lors de la prise de possession, par les Britanniques, d'une partie des anciennes colonies françaises en Amérique. La déportation des Acadiens constitue une opération de nettoyage ethnique de grande envergure, compte tenu de la démographie de l'époque. En 1754, la crise éclate avec le début de la guerre. Le conflit commence avec des victoires françaises dans la vallée de l'Ohio. La panique gagne les colonies britanniques. Charles Lawrence discute avec William Shirley, gouverneur du Massachusetts, de la possibilité de remplacer les Acadiens par des colons anglo-américains. En juin, il rencontre des délégués acadiens et exige d'eux un serment d'allégeance inconditionnel envers le roi d'Angleterre. Les Acadiens refusent.
En juin 1755, Lawrence ordonne aux commandants d'attirer les hommes français de leurs districts respectifs, dans les ports, de les y arrêter et de les y détenir. Des navires viennent les chercher pendant que d'autres troupes vont arrêter les femmes et les enfants chez eux. Les déportés sont divisés par groupes, puis embarqués sur les navires. En tout, de 10 000 à 15 000 Acadiens seront déportés. Environ 20% de la population d'Acadie a pu s'échapper au Québec.

LA PRISE DE MONTREAL ET LA FIN DU CONFLIT

Le chevalier de Lévis, qui commande les troupes françaises depuis la mort de Montcalm, organise une offensive sur Québec. Grâce à la victoire qu'il remporte à la Bataille de Sainte-Foy (29 avril 1760), l'espoir renaît dans le camp français; mais l'offensive britannique sur Montréal et la présence de la flotte britannique dans le Saint-Laurent obligent les forces françaises à se replier. La capitulation de Montréal est signée par le gouverneur-général Pierre de Rigaud de Vaudreuil et le Major-général Jeffrey Amherst, au nom des couronnes française et britannique, le 8 septembre 1760.
Mais la guerre n'est pas totalement finie, notamment à Terre-Neuve, avec la bataille de Signal Hill, le 15 septembre 1762 qui se solde par une victoire britannique, ce qui entraînera la chute de la ville de Saint-Jean trois jours plus tard (dont les français s'étaient emparés en 1762).
Par le Traité de Paris signé en 1763 entre la France et la Grande-Bretagne, celle-ci obtient de la France l'Île Royale, l'Isle Saint-Jean, l'Acadie, le Canada, le bassin des Grands Lacs, ainsi que tous les territoires français situés à l'est du Mississippi. Mais la France recouvre aussi des territoires en Amérique, comme ses territoires des Antilles, ainsi que Saint-Pierre-et-Miquelon (qu'elle avait perdu en 1713).

 

Battle of Sainte-Foy

Bataille de Ste Foy

 


Publié dans 1700 - 1760

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article